Laos / Cambodge

Après une vingtaine d'heures de voyage, nous sommes enfin arrivés à l'aéroport de Luang Prabang.

Nous avons dû faire la queue pendant près d'une heure pour obtenir nos visas. De plus, il a fallu négocier pendant cinq minutes avec un douanier pour lui faire comprendre qu'il se trompait dans ses calculs !

Nous nous sommes rendus directement à la guesthouse Thepavong qui nous avait été recommander : elle semble offrir un très bon rapport qualité-prix. Il n'y a pas de chambre pour quatre personnes, mais le lit double est tellement large qu'il peut facilement accueillir trois personnes.

Ensuite, nous avons fait un petit tour à pied pour nous familiariser avec les environs.

Nous avons terminé la journée par une visite du marché de nuit, très agréable. Sur place, nous avons mangé un casse-croûte de poulet chaud avec des crudités, des crêpes au Nutella pour les filles, et pour nous, un mélange de mangue, banane, yaourt et céréales.

Départ vers 9h pour les grottes de Pak Ou. Nous avons marché quelques mètres le long du Mékong et trouvé facilement une embarcation.

En réalité, c'est plutôt elle qui nous a trouvés. Nous avons négocié le prix, de 400 000 à 300 000 Kips (prix normal).

Un magnifique temple au cœur de la ville.

Ses bâtiments recèlent de nombreuses merveilles à découvrir.

Cette animation est tellement pittoresque que j'ai ressenti le besoin de lui consacrer une fiche à elle seule.

Suivant la rue où vous êtes, vous découvrirez des vêtements, des bibelots, divers ustensiles ainsi que de la nourriture.

Ils sont fous ces moines. ils défilent même avant le lever du soleil.

Cela a rendu beaucoup plus difficile la prise de photos, surtout qu'il n'y avait pas beaucoup de voitures pour nous fournir de l'éclairage.

L'intérieur du bâtiment est magnifique, mais nous n'avons pas le droit de prendre de photos, ni même d'y introduire un appareil photo.

D'après ce que j'ai vu, c'est le plus bel endroit autour de Luang Prabang.

Une eau claire et turquoise qui donne envie de se baigner.

Mais une fois qu'on y met un pied, l'envie s'estompe. Elle est très froide.

Seuls 2 courageux sur 4 ont osé s'y aventurer. Le plus difficile était d'y entrer, mais une fois dedans, c'était plutôt agréable.

Aujourd'hui, c'est noël.

Nous n'avons pas réussi à trouver de voiture avec chauffeur à un prix abordable. Le tarif est de 120 $ par jour.

Ainsi, ce matin, nous avons pris le bus local pour parcourir les 260 km jusqu'à notre destination, soit 8 heures de route (incluant 2 pauses pipi et 30 minutes pour manger).

Même les transports locaux sont coûteux. Le transfert de Luang Prabang à Phonsavan coûte 95 000 Kips par personne, soit 47 $ pour nous quatre. Ceux qui nous fait quand même 47$ pour 4. D'un autre côté, le prix du litre de gazole est d'environ 1$.

Demain nous visiterons les sites 1, 2 et 3 de la plaine des jarres.

Cependant, le problème se pose pour notre départ vers notre prochaine étape, la grotte de Kong Lor, un peu plus au sud. Il n'y a pas de bus entre Phonsavan et ses villes voisines.

Nous pourrions prendre un bus jusqu'à Thakhek, mais c'est encore plus au sud et cela implique un trajet de 16 heures.

Nous envisageons néanmoins de louer une voiture avec chauffeur pour 2 ou 3 jours (la nuit porte conseil).

En ce qui concerne l'hébergement, nous séjournons à la Nice GuestHouse où nous avons dû réserver 2 chambres à 150 000 Kips. Les chambres sont agréables et disposent de 2 ventilateurs. Nous aurions préféré avoir du chauffage car il fait 15°C 🥶.

Le site 3 de la plaine des jarres est notre préféré. Non pas qu'il abonde en jarres, mais parce qu'il faut marcher un peu à travers les rizières pour y accéder. De plus, il est situé dans un environnement boisé, tout comme le site 2.

Les rizières avaient été récoltées, mais des troupeaux de bœufs y paissaient.

Site divisé en deux groupes de jarres où l'on peut voir la nature reprendre ses droits.

On raconte qu'un arbre a poussé dans une jarre, mais je dirais plutôt que l'arbre a grandi autour de la jarre.

C'est le site le plus vaste et celui qui renferme le plus de jarres. Cependant, il est également le plus touristique et possède le moins de charme.

C'est également le seul accessible en tuk-tuk. Pour les autres, il faut soit y aller en moto (environ 90 000 Kips) soit avec un tour opérateur (entre 150 000 et 200 000 Kips par personne).

Trouver un moyen de transport sans perdre trop de jours s'est avéré être le défi le plus complexe.

Prendre le bus aurait nécessité 2 jours pour ce voyage, mais malheureusement, il n'y en avait pas aujourd'hui.

Le stop nous semblait trop aléatoire pour une telle distance.

Après de longues négociations avec le tour opérateur avec lequel nous avions visité la plaine des jarres, nous avons réussi à obtenir un forfait de transport de 2 jours de Phonsavan à Kong Lor, puis de Kong Lor à Thakhek. Cela nous coûtera 300 $ (au lieu de 350 $), mais nous évitera de perdre environ 3 jours en transports.

Nous avons eu de la pluie pendant une grande partie du trajet. Le paysage variait entre des montagnes recouvertes d'une végétation luxuriante, des plateaux ou des plaines arborant une végétation plus continentale, ainsi que quelques rizières, pour la plupart déjà récoltées et non encore replantées.

Nous avons séjourné dans une excellente guesthouse avec un restaurant tout aussi appréciable.

Particulièrement le petit-déjeuner. Un vrai petit-déjeuner à la française. Ça nous avait tellement manqué.

Quant à la grotte de Konglor, c'était une agréable promenade à travers les méandres de la rivière souterraine.

Quelques kilomètres en bateau, une dizaine de minutes de marche pour voir la seule partie de la grotte comportant des stalactites, des stalagmites, ..., et retour en bateau. Par endroits, on sentait les cailloux frotter le fond de l'embarcation malgré les sacs de terre placés sur les côtés pour limiter le lit de la rivière et élever le niveau de l'eau. Même à la sortie de la grotte, il a fallu descendre du bateau et aider notre batelier à faire passer notre embarcation à travers un petit rapide en la poussant.

À la sortie de la grotte, il y avait environ un kilomètre à parcourir jusqu'au terminus : un petit groupe d'échoppes.

Attention : Rien n'est désormais gratuit au Laos. Toutes les visites sont payantes (entre 5 000 et 25 000 Kips). Et à la grotte de Konglor, ils ne prêtent plus les lampes frontales ni les tongs.

Le tarif actuel est de 50 000 Kips pour les lampes et 20 000 Kips pour les tongs.

La première partie de notre long périple a été relativement simple car elle était incluse avec notre minivan. Nous avons donc quitté Kong Lor à 11h00 pour arriver à Thakhet vers 15h30.

À notre arrivée à Thakhet, nous avons eu à peine 10 minutes pour acheter les tickets (60 000 kips par personne) et faire une pause pipi.

Le car n'attend pas et a presque démarré sans nous. En plus, je me suis fait réprimander en laotien parce que je n'embarquais pas dans le bus : j'attendais que ma famille revienne de sa pause pipi.

Le voyage en bus local a duré 7 heures et demie, avec des arrêts de quelques minutes à 30 minutes, sans connaître à l'avance leur durée, donc nous ne descendions pas, car retrouver sa place n'était pas garanti.

Nous avons finalement trouvé quatre places à l'arrière du bus, à côté d'un sac de riz éventré qui laissait émaner une douce odeur de fermentation.

À certains arrêts, des vendeurs de viandes grillées montaient pour essayer de nous vendre leurs plats, mais ils nous faisaient surtout partager l'odeurs de leur mets.

Après un total de 4 heures de voyage + ces 7 heures et 30 minutes interminables, nous sommes arrivés à la gare routière de Paksé vers 23h00.

Nous avons partagé un songthaew avec un couple de Belges jusqu'à un hôtel que nous avions repéré dans le guide du routard.

Malheureusement, il n'y avait plus de chambre familiale disponible, seulement deux chambres à 40 $, trop chères pour notre budget. Nous sommes partis à pied à la recherche d'une guesthouse de secours, que nous avions également repérée.

Nous ne l'avons pas trouvée. Nous nous étions trompés de rue.

Il était presque minuit lorsque nous sommes tombés sur une guesthouse au personnel chaleureux, qui avait une chambre avec un lit double (king size heureusement) et la climatisation. Parfaite pour nous quatre. Nous avons passé une excellente nuit pour 100 000 Kips 😊.

Après notre nuit agitée, je me suis rendu chez Miss Noy (une référence dans la région) pour organiser notre visite du plateau des Bolavens.

J'y ai rencontré Yves, un Belge installé ici depuis des années et parlant français. Quel plaisir de pouvoir faire ses emplettes en français !

Finalement, j'ai réservé un minivan pour 2 100 000 Kips afin de faire la grande boucle en trois jours (2,5 en réalité). Nous sommes donc partis de Paksé à 11h00.

Le programme de notre première journée était le suivant :

• Visite village de vannerie
• Visite village de forgerons
• Visite village reconstitution des différentes ethnies du Laos (bof)
• Repas et visite chez M. Vieng : de la plantation du café à sa torréfaction. Pendant la visite de sa "plantation" de café, il nous a expliqué plein de choses et, cerise sur le gâteau, il nous a fait toute la visite en français 😍.
• Câlins à un éléphant et baignade du pachyderme.
• Repas familiale à la guesthouse Palamei : exceptionnel

En fin de journée, nous sommes arrivés à Tad Lo pour trouver une guesthouse où passer la nuit.

Chez Palamei, on m'a fait comprendre que l'on allait chercher quelqu'un : Bénédicte.

C'est une routarde française qui s'est expatriée au Laos il y a environ 2 ans.

Elle m'a montré la seule chambre restante : une chambre avec 2 lits simples. Ensuite, elle m'a accompagné chez Tim's Guest House où il n'y avait plus de chambre. Finalement, elle m'a guidé vers une famille laotienne qui disposait de 3 chambres (30 000 Kips la chambre) dans un bâtiment avec salle de bain et toilettes partagées.

Nous avons donc pris 2 chambres. Ah, enfin un grand lit pour 2 !

Pendant notre recherche de chambre, j'ai discuté avec Bénédicte qui m'a expliqué qu'elle faisait du bénévolat : elle aidait des familles et un groupe de 5 enfants en famille d'accueil. Chaque soir vers 18 heures, elle leur donnait des cours d'anglais. Nous en avons donc profité pour assister à l'un de ses cours. Cela ne pouvait être que bénéfique pour nous. Le cours portait sur la célébration de la nouvelle année à travers le monde. Nous avons appris plein de choses intéressantes.

Nous avons terminé notre soirée autour du repas familial organisé par la guesthouse Palamei : un véritable festin très convivial.

Étant donné le niveau d'eau très bas dans la rivière voisine (il n'y a pas eu de lâcher d'eau depuis plusieurs jours), il n'y a plus d'eau dans le village de Tad Lo.

Nous avons donc squatté la guesthouse Palamei pour faire notre toilette : ils disposent d'un réservoir tampon qui leur permet de tenir environ 3 jours.

Nous y avons également pris un délicieux petit déjeuner.

Ensuite, nous sommes partis visiter le village Kokphoungtai de M. Hook. Il s'agit d'un village animiste, encore largement replié sur lui-même. Les enfants fument une sorte de grosse pipe en bambou dès l'âge de 3 ans, et les filles peuvent être mariées à 2 ans...

Dans ce village, il est interdit de photographier pour ne pas voler l'âme des gens. M. Hook, nous a expliqué l'histoire du café au Laos ainsi que la culture de son village : tatouages, plantes médicinales, ... Cependant, la communication s'est faite en anglais, ce qui nous a posé quelques difficultés. Heureusement, deux autres françaises anglophones nous ont rejoints au tiers du chemin et ont servi d'interprètes pour les parties que nous ne comprenions pas.

Ensuite, nous avons visité les chutes de Tayicsua. À notre avis, c'est la plus belle chute du plateau des Bolavens (la n° 2). Cependant, pour l'admirer, il a fallu affronter un feu de forêt et descendre, puis remonter des centaines de marches. Je commence à regretter le froid que nous avions il y a quelques jours.

Enfin, nous avons terminé la journée à la guesthouse Platinum à Ban Nong Oy (80 000 Kips pour la chambre double). Rien à dire sur la chambre, si ce n'est qu'il n'y a pas grand-chose pour se restaurer aux alentours, à part un restaurant vietnamien.

Aujourd'hui, journée détente entre différentes chutes d'eau et baignades.

Au programme :

• Tad Yuang
• Visite petite exploitation café / thé
• Tad Fan
• Baignade à Tad Champee
• Tad Itou

Comme il n'y avait rien à manger autour de notre guesthouse, nous nous sommes arrêtés au café Jhai à Paksong pour prendre notre petit déjeuner. Ce café est en réalité une association qui vise à fournir de l'eau potable aux enfants et à leur enseigner l'hygiène des mains.

Tad Yuang nous a fait penser à Tad Tayicsua n°2, mais un peu moins jolie.

Tad Fan est la plus haute cascade du Laos, mais aussi la plus touristique avec sa tyrolienne. Personne parmi nous n'a osé l'essayer. Dommage que nous ne puissions la voir que d'en haut.

À Tad Champee, nous y avons passé le plus de temps et nous y sommes baignés. En fait, non, il n'y a eu que moi qui m'y suis baigné. L'eau était froide au début, mais elle était plutôt agréable par la suite. Nous y avons également pris notre déjeuner.

Après notre tour des chutes, nous sommes retournés chez Miss Noy à Paksé. De là, nous avons pris un tuk-tuk pour nous rendre à Champasac.

Étant la veille du 1er de l'an, nous nous sommes fait plaisir en séjournant à la guesthouse Nakorn, qui offre une superbe vue sur le Mékong.

Ce matin, nous sommes partis tôt afin de visiter le temple de Vat Phou car nous avions prévu de poursuivre avec la visite du village des éléphants dans l'après-midi.

Le gros avantage de partir tôt est d'éviter la foule et la chaleur. Ce fut un excellent choix, d'autant plus que nous avons eu la chance d'admirer un magnifique lever de soleil sur le Mékong.

Vat Phou est un temple qui devait être splendide à l'époque, aujourd'hui, cela vaut tout de même le détour.

Il faut prévoir environ 3 heures pour la visite, et le prix d'entrée est de 50 000 Kips par personne.

En début d'après-midi, nous avons donc loué 2 scooters (70 000 Kips par scooter) pour nous rendre au village des éléphants. Il y avait environ 33 km à parcourir.

La première étape fut de traverser le Mékong sur un petit bateau (20 000 Kips par moto). Ensuite, nous avons emprunté un chemin de terre sur quelques kilomètres jusqu'à rejoindre la route 13. Pendant notre trajet, nous avons croisé de nombreux enfants qui étaient heureux de nous voir et nous saluaient en disant "sabaïdi" : Bonjour.

Nous avons également découvert une exploitation d'extraction de résine d'arbres.

Une fois arrivés au village de Ban Kiat Ngong, nous avons eu du mal à trouver l'endroit où nous pouvions observer les éléphants. Il n'y avait personne sur place. Finalement, après avoir rencontré un membre du personnel, nous avons appris qu'il fallait réserver au moins la veille pour voir les éléphants. Autrement, ils étaient au travail dans la forêt et n'étaient pas visibles.

N'ayant pas pu voir les éléphants, nous avons décidé de nous rendre au sommet du Mont Phou Asa. En chemin, nous avons croisé de nombreux crottins d'éléphants, mais sans apercevoir leurs propriétaires.

Une fois au sommet du Mont Phou Asa, la vue n'était pas exceptionnelle.

Nous sommes rentrés en faisant un détour pour visiter un petit village situé en bordure de la route (en passant par une exploitation de manioc).

Aujourd'hui, c'était une journée de détente.

Nous avons commencé la matinnée à Champassak en prenant un bateau pour traverser le Mékong, puis un bus pour nous rendre à Naksong, suivi d'un autre bateau pour rejoindre l'embarcadère nord de Don Det. C'était une première de voir autant de touristes depuis un moment ! Ce transfert nous a coûté 75 000 Kips par personne.

Une fois arrivé, j'ai entrepris de chercher une guesthouse, commençant par Mama Leuah.

Je n'avais pas fait attention à la distance, mais à chaque fois que je demandais mon chemin, on me disait d'aller tout droit. Je m'avançais de plus en plus dans la campagne et l'on me disait toujours d'aller tout droit. Après environ 2 km à pied sous le soleil, il n'y avait plus de chambre disponible chez Mama Leuah. Je me suis donc aventuré plus loin, mais les seules chambres que j'ai pu trouver étaient très rudimentaires et il n'y en avait qu'une seule disponible à chaque fois. Après près de 3 km, la propriétaire d'une guesthouse m'a conseillé de louer un vélo pour poursuivre mes recherches : une excellente idée.

J'ai quasiment atteint le pont avant de décider de faire demi-tour pour visiter les guesthouses dans l'autre sens, une chose que j'aurais dû faire plus tôt ! À quelques mètres de Mama Leuah, j'ai enfin trouvé une guesthouse : Mr Phao Riverside, avec quelques chambres disponibles à 70 000 Kips, simples mais correctes (sans eau chaude). Cependant, la famille qui tient cette guesthouse est très accueillante et serviable.

Maintenant, je dois retourner chercher ma famille et les sacs au nord de l'île (je suis parti depuis plus de 90 minutes). J'ai demandé à la propriétaire s'il était possible de m'emmener en bateau. En l'espace de 5 minutes, nous sommes partis avec M. Phao pour récupérer tout le monde en bateau.

Pour terminer la journée, nous avons dégusté un bon repas chez Mama Leuah jusqu'à 16 heures, puis nous avons bullés dans notre guesthouse.