Après plus de 38 heures de transfert (nous partons le matin à 4h heure locale et nous arrivons le lendemain soir à 23h), nous atteignons enfin la Bua Guest House de Medan sous un orage diluvien.
La ponctualité des vols en Indonésie, souvent critiquée, me rattrape : mon vol entre Jakarta et Medan, prévu pour 17h30, est d'abord repoussé à 19h30. Puis, contre toute attente, il est avancé à 19h00 avant d'être finalement retardé à 19h50.
En plus de ces changements d'horaire, ils subissent parfois des pannes informatiques qui affectent leur système automatique de contrôle aux frontières. Quand cela arrive, ils reviennent à l'ancienne méthode manuelle qui allonge drastiquement les temps d’attente. Ainsi, au lieu de quelques minutes habituelles pour passer l'immigration, nous devons maintenant compter 3 ou 4 heures !
C'est impossible pour nous car nous n'avons que quatre heures entre notre atterrissage et notre prochain vol. Dans ce laps de temps serré, nous devons passer l'immigration, récupérer nos bagages, prendre le train pour changer de terminal, enregistrer nos valises pour la suite du voyage et être à l'heure pour l'embarquement.
Je m'adresse à un agent de l'immigration afin qu'ils traitent notre situation en priorité mais sans résultat. Je négocie ensuite avec les passagers dans la file ; certains me laissent passer devant eux, mais je fini par tomber sur un qui refuse. Grâce à cela, nous gagnons environ une heure mais ce n'est toujours pas suffisant !
Je continue alors ma recherche désespérée d'un garde frontalier compréhensif et finis par en trouver un qui accepte de nous faire passer devant tout le monde.
Quelques minutes plus tard, nos passeports sont tamponnés et nous commençons une course folle pour attraper notre prochain vol. On dirait une scène tout droit sortie de Pékin Express 😁. C'est juste-juste car nous arrivons en retard au comptoir d'enregistrement des bagages mais par chance, ils acceptent quand même nos sacs. Ouf !